" Cette fête est l’occasion pour les chrétiens, dans un contexte de crise, de retrouver un nouveau souffle. Si le temps est aujourd’hui au travail de vérité et de justice, La Vie vous propose de dessiner, à l’échelle d’une génération, l’avenir de l’Église dans 20 ou 30 ans. "
Interview de Mgr Eychenne
« C’est un retour aux origines et à l'Évangile »
Évêque de Grenoble et Vienne, Jean-Marc Eychenne voit dans l’appauvrissement de l’Église une opportunité de revenir à une humilité originelle.
Extrait
« L’Église qui vient devra trouver un équilibre entre des points stables de présence chrétienne, des petites fraternités, et, pour les prêtres, de nouvelles formes d’itinérance. »
Lisez l'article complet : page 30 et 31 du dossier
Communiqué des diocèses de Grenoble-Vienne, Lyon et Saint-Étienne
Ces dernières semaines, les révélations des agissements pédo-criminels de Louis Ribes, prêtre décédé en 1994, a replongé les personnes victimes dans un passé douloureux. Certaines d’entre elles ont réussi à parler, mettant ainsi pour la première fois des mots sur leur souffrance après des dizaines d’années de silence. L’ampleur des abus commis par Louis Ribes a provoqué de la colère et de nombreuses interrogations auxquelles ce communiqué espère apporter quelques réponses.
Des rencontres pour libérer la parole
Des rencontres ont été organisées à l’initiative des diocèses : à Pomeys le 8 janvier dans le diocèse de Lyon, à Grammond le 18 janvier dans le diocèse de Saint-Etienne et à Vienne le 27 janvier dans le diocèse de Grenoble-Vienne. Ces rencontres avaient pour objectif d’informer les communautés particulièrement concernées par les agissements de Louis Ribes. Il s’agissait aussi de redire notre volonté de faire la vérité et d’inviter ceux qui le souhaitent à témoigner auprès de nos cellules d’écoute (contacts ci-dessous). Au cours de ces réunions, certaines victimes ont pu parler pour la première fois. D’autres se sont signalées par la suite. C’est ainsi que nos diocèses ont recueilli à ce jour 48 témoignages dont 18 à Saint-Etienne, 19 à Lyon et 11 à Grenoble-Vienne. Il faut noter par ailleurs qu’un collectif de victimes de Louis Ribes a vu le jour et organise également des rencontres.
Il peut être contacté à l’adresse : affaire.ribes@protonmail.com
Le décrochage des œuvres
Les œuvres de Louis Ribes identifiées comme appartenant aux diocèses ont été déposées. Une seule, monumentale, n’ayant pu encore être déposée, est provisoirement recouverte. Elles sont stockées dans des locaux diocésains non accessibles au public, et clairement identifiées comme étant l’oeuvre d’une personne pédo-criminelle, et ne devant pas être exposées, par respect pour ceux qui ont été agressés. En ce qui concerne les vitraux dans les églises du diocèse de Lyon, des courriers ont été adressés aux huit maires concernés pour leur exposer la situation. Les communes étant propriétaires des églises, c’est à elles que revient de prendre une décision. Le diocèse de Lyon se tient à leur disposition pour les accompagner dans cette démarche.
Le retrait d’un livre contenant des œuvres de Louis Ribes
A Lyon, un livre sur une trentaine de prêtres artistes, dont Louis Ribes, a été édité en septembre 2020. Au moment de sa publication, la Commission diocésaine d’art sacré de Lyon ignorait les agissements pédo-criminels de Louis Ribes, sans quoi, évidemment, il n’aurait jamais vu le jour. Ce livre a été retiré de la vente en septembre 2021, un mois après les premières révélations concernant le diocèse de Lyon. Tous les stocks dépendant du diocèse ont été retirés de la vente.
La destruction des photos et croquis
Comme on peut le comprendre, les personnes victimes se soucient du devenir des photos et croquis d’enfants réalisés par Louis Ribes. Nous avons appris le 28 janvier dernier qu’ils ont été trouvés à sa mort, en 1994, dans son appartement au séminaire des aînés de Vienne-Estressin puis brûlés par un prêtre et une personne laïque, comme cela a été signalé à la justice. Par ailleurs, il peut exister des photos, peintures et croquis qui relèvent de la responsabilité de leurs propriétaires privés.
La mise en place d’une instance nationale de reconnaissance et de réparation
En ce qui concerne les demandes de reconnaissance et de réparation (soutien, action de médiation, montant éventuel d’une indemnisation…), nous redisons notre désir d’accompagner les victimes de nos diocèses dans leurs démarches et rappelons que les évêques de France ont mandaté et financé une Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (INIRR) qui sera opérationnelle dès la fin du mois. Nous souhaitons de tout coeur qu’elle puisse aider les personnes victimes.
Un partage d’informations à améliorer
Il y a aujourd’hui des interrogations sur le fait que les abus commis par Louis Ribes aient pu si longtemps rester sous silence dans les familles, dans les séminaires ou les paroisses, et que la parole des quelques personnes qui se sont exprimées n’a pas été prise en compte. Les diocèses de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble-Vienne n’ont retrouvé dans leur archives aucun témoignage avant 2015. Dans le diocèse de Lyon, le premier témoignage a été déposé fin juillet 2021 et dans celui de Saint-Etienne, en janvier 2022. Tout cela a mis en lumière la nécessité de mieux nous coordonner et nous organiser pour signaler les faits et répondre aux demandes des victimes. Une cellule de coordination interdiocésaine a donc été créée. Certains manquements en termes d’archivage ou de transmission des informations à la hiérarchie ont été identifiés et des solutions ont été mises en place afin d’améliorer le recueil et le suivi des témoignages des personnes victimes.
Cette douloureuse affaire nous engage à poursuivre le travail déjà entamé ces dernières années et qui a abouti notamment à la création des cellules d’écoute dans nos diocèses, à la publication du rapport de la Ciase et maintenant à la mise en place de l’INIRR ainsi que, localement, de groupes de parole.
Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon
Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Etienne
Père Loïc Lagadec, administrateur de Grenoble-Vienne
Contacts diocésains pour les personnes victimes
Grenoble-Vienne : 07 68 77 29 60 ou cellule.ecoute@diocese-grenoble-vienne.f
Lyon : signalement@lyon.catholique.fr
Saint-Etienne : 04 77 59 30 66 ou accueil.victimes@diocèse-saintetienne.fr
Collectif des personnes victimes
affaire.ribes@protonmail.com
France Victimes
01 41 83 42 17
Contacts presse
Grenoble-Vienne : Sophie FITTE - 07 83 69 74 97 - sophie.fitte@diocese-grenoble-vienne.fr
Lyon : Christophe RAVINET-DAVENAS - 06 50 42 02 04 - c.ravinet@lyon.catholique.fr
Saint-Etienne : Hervé HOSTEIN - 06 13 96 03 76 - communication@diocese-saintetienne.fr
Ce mercredi 2 février 2022, à la suite de l’installation de Mgr Guy de Kerimel comme archevêque de Toulouse le 30 janvier, les membres du collège des consulteurs du diocèse de Grenoble-Vienne ont élu le père Loïc Lagadec administrateur diocésain. Il était jusqu’à présent vicaire général. Prions pour le père Loïc Lagadec qui a accepté cette charge pour servir l’Église en Isère dans l’attente d’un nouvel évêque.
Que l’Esprit saint l’accompagne et le soutienne dans cette nouvelle mission qui prendra fin à l’installation du prochain évêque du diocèse de Grenoble-Vienne.
Depuis le 13 janvier dernier, suite à l’envoi d’un communiqué co-signé des diocèses de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble-Vienne et de deux réunions publiques organisées à Pomeys (69) le 8 janvier par le diocèse de Lyon et à Grammond (42) le 18 janvier par le diocèse de Saint-Etienne, plusieurs personnes se sont manifestées (soit lors de ces réunions, soit en contactant les cellules d’écoute des trois diocèses), pour témoigner des abus sexuels dont elles ont été victimes dans leur enfance par le père Louis Ribes.
Les responsables du diocèse de Grenoble-Vienne expriment à toutes ces personnes leur profonde compassion, leur indignation, leur tristesse, leur honte face à ces révélations. Le diocèse les assure qu’il reste plus que jamais engagé pour que toute la lumière soit faite sur ces drames. Le diocèse poursuit avec détermination et sans relâche son travail d’écoute, d’accompagnement, de vigilance, de considération qui a été engagé depuis déjà plusieurs années.
À l’instar de ce qui a été proposé à Pomeys et à Grammond, une rencontre publique d’échanges et d’écoute est organisée à Vienne (38) le :
Jeudi 27 janvier 2022 à 20h
À la Maison paroissiale Saint Maurice de Vienne - 2 place Saint Paul
Monseigneur Guy de Kerimel, archevêque nommé de Toulouse – administrateur diocésain de Grenoble-Vienne donne délégation au père Loïc Lagadec, vicaire général, pour participer à cette réunion. Le père Philippe Rey, curé des paroisses Sanctus et Sainte Mère Teresa en Viennois, ainsi que deux membres de la cellule d’accueil et d’écoute seront également présents.
Voir communiqué et informations complémentaires
Communiqué de presse
Église catholique à Lyon / diocèse de Grenoble-Vienne / diocèse de Saint-Étienne
Plusieurs personnes se sont adressées au diocèse de Lyon, au diocèse de Grenoble-Vienne ainsi qu’au diocèse de Saint-Etienne pour révéler qu’elles ou leurs proches avaient été agressés sexuellement par le père Louis Ribes, décédé en 1994.
Communiqué annoncant la décision du diocèse de Grenoble-Vienne de ne pas reconstruire l'église Saint Jacques, incendiée en janvier 2019, et de remodeler les paroisses de la ville de Grenoble pour favoriser un nouvel élan missionnaire.
Le diocèse de Grenoble-Vienne a été informé dans l’après-midi du vendredi 21 février 2020 de l’occupation illégale par l’association DAL de la salle paroissiale de l’Eglise Saint-Paul, située rue Lieutenant Chabal.
Contrairement à ce qui avait été annoncé après l’incendie de l’église Saint-Jacques, au mois de janvier dernier, l’origine de ce drame est criminelle, comme nous l’avons appris récemment.
En janvier 2017, le pape François a annoncé un nouveau synode des évêques sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » qui aura lieu en octobre 2018. Notre Église a ainsi décidé de s’interroger sur la façon d’accompagner les jeunes et de se mettre à leur écoute.
https://www.ephata38.fr/ephatafest2018