Pourquoi l'œcuménisme ?
« Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens est l’un des objectifs principaux du saint Concile œcuménique de Vatican II. Une seule et unique Église a été fondée par le Christ Seigneur. Et pourtant plusieurs communions chrétiennes se présentent aux hommes comme le véritable héritage de Jésus-Christ. Tous certes confessent qu’ils sont les disciples du Seigneur, mais ils ont des opinions différentes. Ils suivent des chemins divers, comme si le Christ lui-même était divisé. Il est certain qu’une telle division s’oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes: la prédication de l’Évangile à toute créature.
Or, le Maître des siècles, qui poursuit son dessein de grâce avec sagesse et patience à l’égard des pécheurs que nous sommes, a commencé en ces derniers temps de répandre plus abondamment sur les chrétiens divisés entre eux l’esprit de repentance et le désir de l’union. Très nombreux sont partout les hommes qui ont été touchés par cette grâce et, sous l’effet de la grâce de l’Esprit saint, est né un mouvement qui s’amplifie de jour en jour chez nos frères séparés en vue de rétablir l’unité de tous les chrétiens.
À ce mouvement vers l’unité, qu’on appelle le mouvement œcuménique, prennent part ceux qui invoquent le Dieu Trinité et confessent Jésus comme Seigneur et Sauveur, non seulement pris individuellement, mais aussi réunis en communautés dans lesquelles ils ont entendu l’Évangile et qu’ils appellent leur Église et l’Église de Dieu. Presque tous cependant, bien que de façons diverses, aspirent à une Église de Dieu, une et visible, vraiment universelle, envoyée au monde entier pour qu’il se convertisse à l’Évangile et qu’il soit ainsi sauvé pour la gloire de Dieu.
Voilà pourquoi le Concile, considérant avec joie tous ces faits, après avoir exposé la doctrine relative à l’Église, pénétré du désir de rétablir l’unité entre tous les disciples du Christ, veut proposer à tous les catholiques les moyens, les voies et les modes d’action qui leur permettront à eux-mêmes de répondre à cet appel divin et à cette grâce. »
Préambule du Décret sur l’œcuménisme Unitatis Redintegratio, le 21 novembre 1964
Il y a les Églises chrétiennes anciennes ou orientales qui trouvent leur origine dans les divergences théologiques des premiers siècles : Église apostolique arménienne, Église copte, Église syrienne...
Il y a la grande famille des Églises orthodoxes. Les tensions entre chrétiens d’Orient et chrétiens d’Occident ont abouti à la rupture de 1054 où l’Église d’Occident catholique et l’Église d’Orient orthodoxe se sont excommuniées, rupture qui fut encore aggravée par la mise à sac de Constantinople en 1204 par les croisés.
Enfin, il y a les Églises protestantes qui sont issue d’un mouvement, appelé la Réforme, qui a bouleversé l’Europe occidentale au XVIe siècle. Les écrits de Luther dénonçant certaines pratiques de l’Église catholique, exprimant des divergences théologiques se sont répandues rapidement et ont abouti à l’excommunication de Luther et à des guerres douloureuses. À la fin du XVIIe siècle, les protestants se répartissent en plusieurs courants : luthérien, réformé, anglican, baptiste… Ensuite des mouvements de « réveil » spirituel vont donner naissance à ce qu’on nomme aujourd’hui les Églises évangéliques.
L’histoire des chrétiens est une histoire de famille avec ses épreuves, ses alliances, ses ruptures, ses souffrances et ses joies. L’unité de cette famille dépend beaucoup d’elle, de sa capacité à recevoir la grâce de communion qui lui est donnée, de son désir d’aller à la rencontre de l’autre.
La commission des Églises chrétiennes de la région grenobloise : les Églises chrétiennes de l'agglomération grenobloise se retrouvent depuis 1998 au sein d'une commission. Par une nouvelle charte signée le 19 janvier 2012 elles reconnaissent que "c'est pour elles une grâce et un appel de Dieu d'avoir à se rencontrer et à se connaître" et elles s'engagent "dans la recherche d'une communion croissante, dans le respect de la diversité de foi et du mode d'organisation propre à chacun."
Les Églises membres de la commission sont :
- l'Eglise anglicane de Grenoble
- l'Eglise apostolique arménienne de Grenoble
- l'Eglise catholique romaine-diocèse de Grenoble-Vienne
- l'Eglise orthodoxe grecque-paroisse St Georges, Grenoble
- l'Eglise orthodoxe roumaine-paroisse Tous Saints, Saint Martin d'Hères
- l'Eglise adventiste du 7° jour de Grenoble
- l'Eglise évangélique baptiste d'Echirolles
- l'Eglise protestante malgache FPMA de Grenoble
- l'Eglise protestante unie de Grenoble
Les Églises évangéliques (CNEF 38) envoient des observateurs.