Le Concile Vatican II "encourage" et même, "recommande" le dialogue fraternel entre chrétiens et juifs (Déclaration Nostra aetae - §4). Le cardinal Etchegaray déclarait en 1983 : "La grande, l’inévitable question qui est posée à l’Église est celle de la vocation permanente du peuple juif, de sa signification pour les chrétiens eux-mêmes. […] La pérennité du peuple juif n’entraîne pas seulement pour l’Église un problème de relation extérieure à améliorer, mais un problème intérieur qui touche à sa propre définition."
Rencontre, dialogue, approfondissement théologique, prière, voici ce que nous essayons de développer autour de nous.
Bernard Bertrand, délégué diocésain aux relations avec le judaïsme
bernard.bertrand@diocese-grenoble-vienne.fr
Lettre d'Isaïe
Une nouvelle Lettre d'Isaïe est à télécharger ici. À découvrir : un regard sur l'histoire de l'antisémitisme en Europe de l'Est, la signification du troisième jour de la résurrection à la lumière de la tradition rabbinique, des notes de lecture et des propositions de formation.
Les fêtes juives d'automne
Les quatre fêtes juives d’automne 5783 commencées par Rosh Hachana (Nouvel An) le 26 septembre, dix jours plus tard : Kippour (Grand Pardon), le 5 octobre cinq jours après : Soukkoth (fête des Tentes) pendant une semaine, se terminent par Simhat Torah (la joie de la Torah) le 18 octobre. Avec Soukkot et Sim‘Hat Torah, les fêtes juives d’automne s’achèvent dans la joie. La fête des Tentes apparaît très fortement dans l’Évangile de Jean au chapitre 7. C’est là que se nouent les affrontements qui aboutiront à la passion de Jésus. Le nom de la fête y est évoqué́ sept fois, ce qui dit son importance.
À l’origine, c’était une fête agraire pour la fin des vendanges. Peu à peu, elle avait acquis une signification historique de nature religieuse commémorant la marche du peuple hébreu à travers le désert lors de la sortie d’Égypte. De nos jours, l’édification de cabanes (« soukkot ») dans chaque famille juive rappelle l’errance du peuple de Dieu à travers le désert.
Une déclaration exhortant à lutter contre l'antisémitisme
Une "résistance spirituelle à l'antisémitisme", voilà l'appel de la déclaration de la conférence des évêques de France du 1er février 2021. S'il se situe dans la lignée de Nostra Aetate (Vatican II) et de nombreuses notes émises par les évêques de France comme par le Vatican, ce document se fait pressant devant "l'inquiétante résurgence de l'antisémitisme en France", devant "la banalisation de la violence". On estime que près de 10% des juifs de France sont partis vers Israël en dix ans (La Croix - 2/2/2021). Pour les auteurs de cet appel, "guérir de l'antisémitisme et de l'anti judaïsme" est une lutte à mener en nous-mêmes et autour de nous. Ce combat est "le fondement indispensable d'une véritable fraternité à l'échelle universelle", ajoutent-ils.
Les synagogues, oratoires et associations juives de Grenoble
Synagogues et oratoires :
Synagogue RACHI – 11 rue Maginot
Synagogue BAR-YO’HAÏ – 4 rue des Bains
Oratoire ZEKHOUT ABOT – 21 chemin Jésus
CEJ BETH HALIMOUD – 24 rue Sidi Brahim
Synagogue BETH’HABAD – 10 rue Lazare Carnot
Communauté Juive Libérale : elle est accueillie pour ses offices par l’église St Vincent de Paul
Quelques associations :
C.C.J. Centre des Cultures Juives de Grenoble – 4 rue des Bains
C.B.L. Cercle Bernard Lazare
C.R.I.F Conseil Représentatif des Institutions juives de France - Dauphiné
C.J.L.D.Communauté Juive Libérale Dauphiné (06 71 66 66 82)
L'association Isaïe
Créée en 1990 par des chrétiens engagés pour soutenir les juifs depuis les procès de Leningrad (1970), l’association Isaïe regroupe des chrétiens, de toutes confessions, en vue de développer la connaissance du judaïsme et l’estime du peuple juif : « Qu’en nous rencontrant, nous apprenions à nous connaître, à nous respecter et à nous aimer. Qu’ainsi nous puissions découvrir notre Dieu, le Dieu Unique, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, chacun selon sa vocation et ses traditions propres, de sorte que mon frère juif, en me rencontrant, devienne davantage fidèle à sa vie juive, et que moi-même, en rencontrant mon frère juif, je devienne davantage fidèle à ma foi chrétienne. » (Charte d’Isaïe).
Elle est située à la Maison Diocésaine et compte une centaine d’adhérents. Elle donne régulièrement des informations sur ses activités à travers la « Lettre d'Isaïe ». Elle organise des cours d’hébreu et de grec bibliques, des conférences, des sessions de formation, des visites de synagogue.
Permanences : les mardis de 15h à 17h30 à la Maison diocésaine de Grenoble.
Pour recevoir la Lettre d’Isaïe par mail ou par courrier en adhérant à l'association :
isaie@diocese-grenoble-vienne.fr
12 place Lavalette - CS90051- 38028 Grenoble cedex1
Historique de la présence juive en Isère
Le Dauphiné a peut-être été la première région d'installation des Juifs en France. En effet, en l'an IV de notre ère, le Roi de Judée, Archélaus, descendant d'Hérode, en disgrâce, fut exilé à Vienne avec sa cour.
Avec les diverses expulsions de Juifs au Moyen Age, le Dauphiné, qui ne faisait pas partie du Royaume de France, devint, comme le Comtat Venaissin, une région de refuge pour les Communautés. Le Dauphin Humbert les utilisa comme percepteurs des impôts avant de les pressurer puis de les livrer à la vindicte populaire qui se manifesta par des massacres, des bûchers ou des conversions de force, en passant par les accusations classiques d'empoisonneurs de puits, de sorcellerie et de crimes rituels Ils furent chassés du Dauphiné avant la Révolution Quelques Juifs d'Alsace y émigrent avec l'annexion de l'Alsace Lorraine en 1870.
En 1928 fut créée la première Association cultuelle pour une Communauté de moins de 40 familles. Avec la guerre, Grenoble, en zone libre, devint le refuge d'innombrables Juifs (environ 30 000), dont nombreux furent des résistants du Vercors (Marc HAGUENAU). Ce fut aussi une plaque tournante d'évasion vers la Suisse et une zone de transit pour les réfugiés d'Europe centrale. Le Centre de Documentation Juive Contemporaine y fut créé en pleine guerre. Au lendemain de la guerre, la Communauté comptait environ 250 familles, essentiellement des Juifs réfugiés d'Europe centrale. Dans les années 60, près d'un millier de familles d'Afrique du Nord sont venues s'y installer et synagogues comme institutions diverses se sont multipliées.
Le groupe amitiés juifs-chrétiens de Meylan
La mission du groupe de Meylan, créé il y a 15 ans est de permettre à des chrétiens et des juifs de se rencontrer régulièrement pour favoriser une connaissance mutuelle et une meilleure compréhension des traditions respectives de chacun.
Le groupe est formé de juifs et de chrétiens. Il est ouvert à toute personne désirant entrer dans cette démarche d'écoute et d'échange. Il organise une conférence donnée par un juif ou par un chrétien, le troisième mercredi de chaque mois, de 16h à 17h30, salle paroissiale de l'église ND de Plaine-Fleurie à Meylan, avenue des peupliers.
Contactez-nous : 04 76 88 01 45.
(affilié à l’Amitié Judéo-Chrétienne de France)